Page:Feydeau Occupe toi d Amelie.djvu/200

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IRÈNE, poussant un grand cri et se précipitant sur le lit pour en redescendre aussitôt du côté droit.

Ah !…

MARCEL, faisant comme elle.

Allons, voyons ! Allons, voyons ! Mais du calme… du calme, quoi !

Irène est au-dessus de la table (2), Marcel plus bas.
IRÈNE, voyant Marcel qui, peu rassuré, se dirige cependant avec circonspection vers la couverture, Brusquement et crié.

Marcel ! Marcel ! N’y va pas !

MARCEL, bondissant en arrière au cri d’Irène, puis.

Allons ! Allons ! Qu’est-ce que tu penserais de moi si !… Ce n’est pas au moment du danger qu’un homme se dérobe !

Marcel gagne sur la pointe des pieds vers la couverture.
IRÈNE, vivement, au moment où Marcel s’en approche.

Marcel ! Marcel ! prends garde !

MARCEL, nouveau bond en arrière, puis.

Ah ! là ! voyons ! (Comme précédemment, il gagne prudemment vers le couvre-pied. Arrivé auprès, le considère de l’œil, risque un ou deux coups timides de la pointe du pied dans la couverture, puis voyant que rien ne bouge, après un peu d’hésitation, la saisit par un des coins et, triomphant, la ramène en courant vers Irène qui, pendant ce jeu de scène, est descendue à l’avant-scène droite, à distance respectable de Marcel.) Là !… tu vois ! petite peureuse !

IRÈNE, avec admiration.

Ah ! Tu en as du courage,