Page:Feydeau Occupe toi d Amelie.djvu/202

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CHARLOTTE, entrant à ce moment.

Qu’est-ce qu’il y a ? qu’est-ce qu’il (Poussant un cri.) Ah ! Au secours ! Au secours

Les deux femmes se précipitent dehors.
MARCEL, aussi affolé qu’elles.

Mais taisez-vous donc ! Mais taisez-vous donc !

Il s’est réfugié entre le lit et la fenêtre, littéralement hypnotisé par l’apparition qu’il a devant lui. Voyant sa terreur, et pour s’en amuser, Amélie va se camper devant lui, mais de l’autre côté du lit. Marcel redescend vivement vers le pied du lit comme pour traverser la scène. Amélie redescend également. Marcel remonte vers la tête du lit, saisit un des oreillers, le lance à Amélie et court grimper sur la banquette qui est sous la fenêtre tout en s’enveloppant le corps dans le rideau. Amélie, se tordant de rire, va jeter ses allumettes dans le vase près de la porte du cabinet de toilette, lance dans le cabinet de toilette masque et peignoir, puis :
AMÉLIE.

Eh ! bien, je crois que c’est mené… ça !

MARCEL, toujours dans son rideau.

Hein ! C’est toi ! C’est toi qui nous fiches des venettes pareilles ?…

Il descend de la banquette et met les embrasses au rideau. Grand jour.
AMÉLIE.

Eh ! oui, faut bien que les masques et les allumettes-feu d’artifice servent à quelque chose !

MARCEL, allant à Amélie.

Ah ! non, écoute, c’est idiot !… Tu as vu