Page:Feydeau Occupe toi d Amelie.djvu/22

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ÉTIENNE.

Tiens ! regarde ! Au moins cinq centimètres depuis ma dernière période.

AMÉLIE.

Mais, c’est positif !

BIBICHON, blagueur.

Tu pousses encore, mon chéri ?

ÉTIENNE, montrant son pantalon.

Mais tenez ! heureusement que j’ai eu l’idée d’essayer !… Si j’étais parti ce soir comme ça pour mes vingt-huit jours, ça aurait été chic pour me présenter demain au corps ! (À Amélie.) Tu vas me faire rallonger ça, hein ?

AMÉLIE.

Oui ! et tu ferais bien d’essayer aussi la tunique pendant que tu y es.

ÉTIENNE.

Tu parles ! (Sans transition.) Ah ! ce que ça, infecte le vieux cigare, ici !

Il gagne le fond droit et pendant ce qui suit passe sa tunique.
AMÉLIE, à Bibichon.

Ah ! je ne suis pas fâchée ! Je vais faire ouvrir la fenêtre.

Elle sonne.
BIBICHON, vivement, tout en relevant son collet.

Ah ! non !… ou alors on passe à côté ; j’ai pas envie d’attraper la mort.

Tout en parlant, il est descendu devant le Canapé.