Page:Feydeau Occupe toi d Amelie.djvu/235

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LE PRINCE.

Ah !… ah !… ah !

Pochet se reculant en faisant signe avec les mains qu’il a compris.
MARCEL, avec malice, dans l’oreille de Pochet.

On ne parle pas à un prince royal, avant qu’il vous adresse la parole.

POCHET, à Marcel, en imitant le prince.

Ah !… ah !… ah !

Il remonte pour redescendre peu de temps après.
LE PRINCE, à Amélie.

Patchikoff, c’est un chambellam de la cour. Eh bien ! l’autre soir, après le dîner, nous l’avons empoigné, avec quatre de mes officiers, par les jambes et par les bras, et nous l’avons plongé dans une baignoire d’eau glacée.

AMÉLIE.

Non ?

LE PRINCE.

Il était furieux ! Il n’osait rien dire, mais il était furieux ! Nous avons ri ! Nous avons ri !… (Changeant de ton et le plus naturellement du monde.) Et il est mort !… d’une congestion !

AMÉLIE et POCHET, qui est revenu (3) à sa place première.

Non ?

POCHET, qui est devant le pied du lit, tout près du prince, se tordant complaisamment.

Ah !… Ah ! que c’est drôle !