Page:Feydeau Occupe toi d Amelie.djvu/336

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MARCEL, un doigt sur la bouche.

Chut ! (Indiquant Van Putzeboum en train de signer, et à voix basse.) Le parrain ! le parrain, là ! Chut !

LE MAIRE, à haute voix.

Je ne comprends pas ce que vous dites.

MARCEL, sur les charbons.

Oui, bon, ça va bien !

LE MAIRE, insistant bien.

Quoi ? « le parrain ! le parrain ! »

VAN PUTZEBOUM, dont l’attention est attirée par cette apostrophe.

Comment ?

MARCEL, attrapant de la main gauche Van Putzeboum par le bras et l’envoyant à sa droite.

Mais rien ! mais rien du tout !

LE MAIRE, à part.

C’est des mariés de Charenton, positivement !

MARCEL, à Étienne, qui revient de signer.

Quelle rosse, ton Toto Béjard ! il s’amuse à me faire marcher.

ÉTIENNE, sans se déconcerter.

Je te l’ai dit : C’est un blagueur a froid.

MOUILLETU, après les signatures, aux mariés.

Messieurs les mariés, si vous voulez avancer pour recevoir les compliments de M. le Maire.

Tout le monde a repris sa place. Adonis et la petite se précipitent à leur place ; Marcel et Amélie, seuls debout, s’avancent devant la table du maire.