Page:Feydeau Occupe toi d Amelie.djvu/358

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LE PRINCE.

Laisse-nous, Koschnadieff !

KOSCHNADIEFF.

Oui, Monseigneur !

Salut militaire et sortie.
AMÉLIE, pudiquement.

Oh ! Monseigneur, chez moi… vous n’y pensez pas ! Votre Altesse devait venir me prendre… mais je ne croyais pas qu’elle avait l’intention, ici, de…

LE PRINCE, brusque, mais bon enfant.

Eh ! bien, quoi ? Est-ce qu’on n’est pas très bien chez vous ? tout votre monde est occupé ailleurs.

AMÉLIE.

Je ne vous dis pas ! Mais les convenances !

LE PRINCE, avec désinvolture.

Eh ! nous ne sommes pas ici pour faire des convenances ! (Avec lyrisme.) Songez depuis les éternités que vous me faites languir ! (Sans transition, bien terre à terre.) Retirez Voire robe !

AMÉLIE, interloquée.

Hein !… Ah ?… déjà !

LE PRINCE, goulûment.

Le jour des noces, en est toujours pressé !…

Il tend les mains comme pour la saisir.