Page:Feydeau Occupe toi d Amelie.djvu/39

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BIBICHON, qui s’est levé.

Au fond, tout ça n’a aucune espèce d’importance.

AMÉLIE.

Un instant ! Je vous demande un instant. (Tout le monde sort. — Un temps. — Amélie est près du piano sur lequel elle met machinalement un peu d’ordre. On frappe à la porte du vestibule.) Entrez !


Scène IV

AMÉLIE, ADONIS.
AMÉLIE, sur un ton détaché, en voyant entrer Adonis.

Ah !… c’est toi ?…

ADONIS, qui est descendu un peu plus bas que le piano. Il est face au public. — Maussade, sans regarder Amélie.

Madame m’a fait demander ?

AMÉLIE, descendant un peu.

Hein ? Oui !… (Petit temps.) Allons, viens ! (Adonis, à contre-cœur, fait un pas vers elle, l’air renfrogné et boudeur, l’œil obstinément fixé face au public, dans le vide.) Alors quoi !… on m’en veut ?… (Adonis ne répond que par une secousse d’épaule témoignant de sa mauvaise humeur : cela, sans regarder Amélie davantage. Celle-ci, s’asseyant sur la chaise qui est contre le piano.) Je t’ai fait mal, tout à l’heure ?…

ADONIS, toujours sans la regarder.

Oh ! si ce n’était que ça !