Page:Feydeau Occupe toi d Amelie.djvu/48

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AMÉLIE.

C’est moi, madame.


Elle lui indique le canapé et, pendant qu’Irène passe, va chercher près du piano la chaise qu’elle descend à proximité gauche du canapé. Pendant ce temps, Adonis est sorti. Une fois dehors, à travers les vitres de la porte, au-dessus des brise-bise, on voit sa tête apparaître pour jeter un dernier regard moqueur du côté d’Irène ; après quoi il disparaît.
IRÈNE, à peine assise.

Ah ! madame ! la démarche que je tente près de vous est d’un ordre tellement délicat !… Aussi l’émotion… !

AMÉLIE (1), accueillante.

Remettez-vous, madame, je vous en prie !

IRÈNE.

Voilà ! Il s’agit de… (Vivement comme se reprenant.) d’une amie.

AMÉLIE, s’asseyant.

Ah !

IRÈNE, la lorgnant à travers son face-à-main.

Mais, pardonnez !… Je vous regarde !… il me semble… c’est curieux ! que vos traits ne me sont pas inconnus.

AMÉLIE, le faisant à la femme du monde.

Mon Dieu, c’est possible, madame ! Je… je fréquente beaucoup.

IRÈNE, avec hésitation.

Non, non ! mais… est-ce qu’avant d’être ce