Page:Feydeau Occupe toi d Amelie.djvu/65

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IRÈNE.

Il vous arrivait de m’emprunter mes robes sans me le dire.

AMÉLIE, vivement.

Oh ! mais je les remettais.

IRÈNE, approuve d’un petit hochement de tête malicieux,
puis  :

Moi aussi. Enfin, vous ne pensiez qu’à votre coiffure ; vous vouliez être ondulée, comme les dames.

(La tançant du doigt.) C’est même ça qui vous a fait renvoyer.

AMÉLIE, prenant l’air comiquement contrit.

Oui ! le jour où j’avais pris les gousses de vanille pour m’en faire des bigoudis !

ÉTIENNE, riant.

Non ?

IRÈNE, de même.

Si !

AMÉLIE, à Étienne.

Les gousses de vanille ! tu vois ça !

IRÈNE, riant.

Avouez que ça dépassait les bornes !…

AMÉLIE, approuvant.

Ça dépassait, madame ! Ça dépassait.

IRÈNE, avec un soupir.

Ah ! tout de même, malgré tous ces défauts je vous ai souvent regrettée.