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duite au moyen de leur liberté, c’est là ce qui constitue l’empire du droit.

3o Ils doivent faire des efforts communs pour s’en rapprocher. Chaque degré auquel ils se sont élevés dans cette connaissance, et à partir duquel on détermine la route ultérieure à parcourir, caractérise le sentiment national, ce sentiment qui fait que le peuple est peuple, qui détermine le point qu’il occupe entre le sauvage et le citoyen de l’empire du droit. Cette marche progressive est sacrée ; la troubler, l’arrêter, est une impiété.

4o Cette marche progressive, l’histoire, se développera non-seulement par des événemens communs à tous, mais en eux. En eux, dis-je, car lorsque la liberté des individus, éclairée par la religion et la science, concourt à ces événements, le résultat de cette progression est l’éducation du peuple.

L’observateur seul qui fait abstraction saisit l’histoire, plane au-dessus, et reconnaît le point de vue commun au peuple. Le point d’où il part comme d’un antécédent connu, ce n’est pas le peuple, dont l’existence n’est pas mise en question, mais bien le sentiment qui l’anime.

Ce qu’il y a dans cette recherche de particulièrement instructif pour nous, relativement à l’histoire, c’est de comprendre comment une masse