Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/18

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C’était très amusant de les contempler. et Suzette, laissant Bob aux prises avec un crustacé, se dirigea vers son but.

Combien de temps passa dans l’admiration de ces bijoux vermillonnés qui jouaient ? Suzette ne sut le dire, mais elle se réveilla de sa torpeur admirative, en entendant une voix courroucée :

— Venez donc… voici une demi-heure que je vous appelle !

Suzette se retourna vivement et suivit Justine parmi la foule des acheteurs.

Dehors, la cuisinière demanda :

— Où est m’sieu Bob ?

— Bob ?… répéta Suzette, comme si elle descendait de la lune, je n’en sais rien, il regardait les crabes…

— Mon Dieu ! gémit Justine, il faut encore rentrer dans cette boutique…

Furieuse, elle se précipita vers le rayon indiqué, mais elle n’y vit pas le petit garçon.

— Seigneur !… cria-t-elle, le voici perdu !… Vous ne pouviez donc pas rester à côté de lui ! À l’heure de mon déjeuner, il faut que je cherche cet enfant. Où peut-il être ?

Justine ameutait tous les clients. Tout le monde avait vu Bob, mais personne ne savait où il était. Suzette était presque décontenancée et elle se reprochait amèrement de n’avoir pas mieux surveillé son petit frère. Cependant,