Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/71

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Il faudrait peut-être que Justine nous servît quelque chose… J’ai faim, malgré tout, car je suis persuadé que Bob ne court aucun danger.

Mme Lassonat sortit de la chambre de Suzette pour donner des ordres, tandis que M. Lassonat se rapprochait du petit inconnu.

Suzette admirait son père. Elle estimait qu’il prenait les choses avec beaucoup de cran et elle se disait qu’on aurait pu s’arranger avec lui au sujet du petit frère.

M. Lassonat interrogeait l’enfant :

— Comment t’appelles-tu ?

— Jeannot…

— Jeannot comment ?

— Jeannot Jeannot…

— Où habites-tu ?

— Dans une maison… Regarde le bel ours que la petite fille m’a donné…

— Tu as une maman ?

— Bien sûr !

— Où est-ce qu’elle demeure ?

— Dans notre maison.

— Et ton papa ?

— C’est grand-père… Il fume sa pipe…

— As-tu un frère ?

— Mais oui, voyons… Je pourrai emporter le ballon ?