Page:Fielding - Tom Jones ou Histoire d'un enfant trouvé, tome 3.djvu/221

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sait quand ? Il est en sûreté dans mon coffre-fort, et je l’y garderai. »

Le clerc de procureur avoit conçu une haute idée de Partridge, soit que ce fût l’effet de sa profonde connoissance des hommes et des choses, ou celui de la conformité de leurs opinions politiques ; car ils étoient tous deux zélés jacobites. Ils se serrèrent cordialement la main, et burent ensemble des santés dont nous ne jugeons pas à propos de faire mention[1]. Leur exemple fut suivi par le reste de la compagnie, sans en excepter l’hôte. Il eût bien voulu s’excuser ; mais il ne put résister aux menaces du clerc de procureur qui jura de ne plus remettre le pied dans sa maison, s’il refusoit de faire comme lui. Tout le monde but donc. Bientôt les toasts mirent fin à la conversation : ce qui nous avertit de mettre fin aussi à ce chapitre.


  1. Ce passage n’est pas le seul dans lequel Fielding manifeste la violence de sa haine pour les Stuarts. Fougueux partisan de la maison de Brunswick, il publia en faveur du gouvernement de fait plusieurs écrits périodiques d’une violence extrême, et fut récompensé de son zèle par une petite pension et par une place de juge de paix.Trad.