Page:Fielding - Tom Jones ou Histoire d'un enfant trouvé, tome 3.djvu/290

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aperçus dans l’amant rebuté. « Betty, dit-elle, vous avez raison. C’est un joli jeune homme. Je ne m’étonne point qu’Honora vous ait dit que tant de femmes en raffoloient. Je regrette à présent de ne lui avoir pas donné l’adresse de ma cousine… Si cependant il est aussi mauvais sujet que vous l’assurez, ce seroit grand dommage qu’elle le revît jamais. Ne courroit-elle pas à sa perte, en épousant, contre la volonté de son père, un homme sans mœurs et sans biens ? Oui certes, s’il est tel que vous l’a peint Honora, la charité m’impose le devoir de garantir ma cousine de ses piéges ; je serois inexcusable d’en agir autrement, surtout après avoir fait une si cruelle expérience des malheurs qui accompagnent de tels mariages. »

À ces mots, elle fut interrompue par l’arrivée du lord. Comme il ne se passa dans cette visite rien de nouveau, ni d’essentiel à notre histoire, nous terminerons ici le chapitre.