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paradoxe, il idolâtroit sa fille, et sa plus vive jouissance étoit de satisfaire le moindre de ses désirs.

L’heure du dîner arrivée, Black Georges porta à Sophie une volaille. L’écuyer qui avoit juré de ne confier la clef de sa chambre à personne, l’accompagna jusqu’à la porte.

Georges n’avoit pas vu Sophie depuis sa fuite de la maison paternelle. En posant le plat sur la table, il l’assura de son respect. Elle lui répondit d’un ton plein de bonté, car elle traitoit les domestiques avec plus d’égards que n’en témoignent certaines personnes à des gens qui leur sont de très-peu inférieurs.

Sophie, n’ayant pas faim, vouloit qu’il remportât la volaille. Georges la pria d’y goûter, et lui recommanda surtout les œufs, dont il lui dit qu’elle étoit pleine.

Pendant ce temps, l’écuyer attendoit à la porte. Georges qu’il employoit dans les affaires d’une haute importance, comme dans ce qui concernoit la chasse, étoit en grande faveur auprès de lui, et se permettoit beaucoup de libertés. Il avoit offert de monter le dîner, pour avoir, disoit-il, le plaisir de voir sa jeune maîtresse. Il laissa donc sans scrupule M. Western debout, plus de dix minutes, dans le corridor, tandis qu’il s’entretenoit avec Sophie. Quand il sortit de la chambre,