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ou du moins dans l’après-midi : je serai chez moi toute la journée. »

Jones, après de nouveaux témoignages de reconnoissance, se retira respectueusement. Mistress Fitz-Patrick ne put s’empêcher de lui adresser pour adieu un regard qu’il dut comprendre, pour peu qu’il eût quelque intelligence du langage des yeux. Ce regard l’affermit dans la résolution de ne plus retourner chez elle. On ne sauroit nier que notre ami n’eût à se reprocher plus d’une foiblesse ; mais alors sa Sophie absorboit tellement toutes ses pensées, qu’aucune femme sur la terre n’auroit pu (nous le croyons du moins) le rendre un moment infidèle.

Cependant la fortune, toujours contraire à ses vœux, le voyant déterminé à ne pas lui fournir une nouvelle occasion de le tourmenter, résolut de tirer de celle-ci tout le parti possible, et suscita l’incident que nous allons raconter d’un ton convenable à la nature tragique du sujet.