Page:Fielding - Tom Jones ou Histoire d'un enfant trouvé, tome 4.djvu/337

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Après deux ou trois heures de courses infructueuses, Partridge revint sans avoir trouvé mistress Waters. Jones, qui se désoloit de sa longue absence, pensa devenir fou en apprenant le mauvais succès de ses recherches. Il étoit encore dans cet état violent, lorsqu’il reçut la lettre suivante :

« Monsieur,

« Depuis que je vous ai quitté, j’ai rencontré quelqu’un qui m’a appris à votre sujet des choses dont je suis aussi affligée que surprise. Comme je n’ai point à présent le loisir d’entrer dans les détails indispensables qu’elles exigent, vous voudrez bien suspendre votre curiosité jusqu’à notre prochaine entrevue. Je profiterai, pour aller vous voir, du premier moment de liberté que j’aurai. Oh ! monsieur Jones, quand je passai avec vous à Upton cette délicieuse journée dont le souvenir empoisonnera, selon toute apparence, le reste de ma vie, que j’étois loin de soupçonner à qui je devois une félicité si parfaite ! Croyez-moi pour toujours votre sincère et infortunée

« J. Waters. »

« P. S. Soyez tranquille, la vie de M. Fitz-Pa-