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si cet homme ne m’eût pas dit d’avance qui vous étiez, je ne vous aurois pas reconnue sur-le-champ. Avez-vous, madame, à m’entretenir de quelque affaire particulière ? »

M. Allworthy prononça ces dernières paroles d’un ton sérieux. Ce qu’il avoit su autrefois de la conduite de cette femme, et ce que Partridge venoit de lui en apprendre n’étoit pas, comme on peut le croire, de nature à le satisfaire.

« Oui, monsieur, répliqua-t-elle, je viens vous entretenir d’une affaire très-particulière, et telle que je ne puis la communiquer qu’à vous seul. J’ose donc vous prier de m’entendre un moment sans témoins. Ce que j’ai à vous dire est, je vous le jure, de la plus haute importance. »

Partridge reçut l’ordre de se retirer. Avant de sortir, il pria la dame de le justifier dans l’esprit de M. Allworthy. « Soyez tranquille, répondit-elle, je ne lui laisserai aucun doute sur votre innocence. »

Ce qui se passa entre M. Allworthy et mistress Waters sera la matière du chapitre suivant.