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Un renseignement précis à relever dans cette épitaphe : Hubert Van Eyck mourut le 18 septembre 1426.[1]

Il a été question ces temps derniers de replacer la dalle de Hubert en face du polyptyque de l’Agneau, de la surmonter du médaillon des deux



Pol de Limbourg et ses frères
Hallali du Sanglier dans la Forêt de Vincennes
Miniature des Très Riches Heures du duc de Berry
(Musée Condé à Chantilly)

frères, de l’entourer de figures symboliques ; la pauvre pierre ferait piteuse figure dans ce cadre glorificateur et nous espérons que les Gantois la laisseront où elle est, ou se contenteront de l’encastrer telle quelle dans les parois de la cathédrale.

Donc Hubert, vraisemblablement originaire de Maeseyck, vint s’installer à Gand, commença le polyptyque de l’Agneau, reçut la visite des magistrats de la ville en 1424, mourut en 1426 et fut enterré dans la crypte de l’église Saint-Jean, c’est-à-dire de Saint-Bavon. Cette crypte ayant été détruite en partie par suite de l’édification d’une nouvelle nef, on enleva toutes les tombes qui s’y trouvaient — y compris celle du grand maître — et les ossements furent dispersés. Seul le bras droit de Hubert, enfermé dans un étui de fer, resta exposé comme une relique au cimetière. C’est dans la première édition de son Historie van Belgis, (Gand 1574), où il

  1. Sur la dalle de Hubert Van Eyck, son histoire et son inscription : Cf. l’Inventaire archéologique de Gand fascicule VIII. Gand, août 1893.