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VAN DYCK.

que l’on suit avec plus d’aisance et souvent même avec plus de profit. L’originalité dû peintre de Charles Ier dégénère parfois en une délicatesse exagérée ; mais son influence est indéniable. L’art de Van Dyck, détaché comme une branche splendide du tronc originaire, s’est ramifié en tous sens ; dans la peinture européenne et a déterminé une expression nouvelle de l’idéal plastique.

J’essayerai de montrer, par la biographie du maître, par quelques indications sur sa technique et ses œuvres capitales, par un bref tableau de son temps et de l’art au commencement du XVIIe siècle, comment cette formule, ou mieux ce style, dont nous trouverons les sources en Italie, s’est développé et affirmé dans la peinture à la faveur de l’esprit flamand et par l’intermédiaire de Van Dyck.


II. — Les historiens du Maître.

Il est impossible de retracer exactement la vie du grand portraitiste. Comme il est arrivé pour tous les maîtres, ses premiers biographes enregistrèrent avec plus d’empressement des légendes sans fondement que des événements véridiques. Étonnerai-je en disant que la lecture de ces « légendaires » est plus captivante que celle des critiques d’aujourd’hui ? Vraie ou quelque peu déguisée, la figure de l’artiste est vivante au moins dans leurs récits. Rien n’est gracieux comme les charmantes historiettes racontées par Bellori, l’auteur des pénétrantes