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ASTRONOMIE.

On remarquera que le plus grand nombre des planètes télescopiques découvertes en 1857 sont dues aux observations de M. Goldschmidt qui, dans le courant de cette seule année, en a découvert cinq. C’est, tout compte fait, la dixième planète reconnue par cet heureux amateur. M. Chacornac de l’observatoire de Paris, qui s’est illustré par ce genre de travaux, n’a pas découvert un aussi grand nombre de planètes télescopiques. Après cet astronome, on ne peut citer que MM. Hind et de Gasparis comme ayant surpassé sous ce rapport les deux observateurs français. Dans ces derniers temps, la France avait été distancée dans cette voie par l’Angleterre et l’Allemagne, M. Goldschmidt lui a fait regagner le terrain qu’elle avait perdu.

C’est dans le plus humble des observatoires et avec un instrument d’une bien médiocre portée, puisque c’est une lunette ordinaire de trois ou quatre pouces de diamètre, que M. Goldschmidt fait ces intéressantes trouvailles. Dans la rue de l’Ancienne-Comédie, devant l’entrée du passage du Commerce, levez les yeux vers les mansardes, et vous apercevrez le modeste lieu d’où sont parties les découvertes intéressantes du grand dénicheur d’astres qui accomplit ces tours de force et à la pointe de sa modeste lunette, ravit à nos astronomes officiels l’honneur de ces belles observations.

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Détermination nouvelle de la figure de la terre. — Travaux exécutés depuis le XVIIIe siècle pour la mesure du méridien terrestre. — Travaux récents des astronomes russes. — Demande de concours au gouvernement français pour l’achèvement de la grande méridienne russe-scandinave.


Dans la séance du 12 octobre de l’Académie des sciences de Paris, M. Struve, célèbre astronome russe, directeur de l’Observatoire de Pulkova, a lu une note d’une haute va-