Page:Finot - La Marche à la lumière, Bodhicaryavatara, poème sanskrit de Cantideva.djvu/28

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17. Le vœu de la Bodhi porte de grands fruits en ce monde, mais il n’est pas, comme le départ pour la Bodhi, une source continue de mérites.

18-19. Dès l’instant où l’esprit a embrassé la pensée tenace de délivrer la masse illimitée des êtres, il a beau être parfois endormi ou dissipé : les flots de ses mérites vont sans cesse grossissant, pareils à l’infini de l’espace.

20. Cela, le Buddha lui-même l’a déclaré, avec preuves à l’appui, dans la Subâhupṛicchâ8, en faveur des êtres qui n’ont qu’un idéal inférieur.

21-22. Celui qui forme le bienveillant projet de guérir quelques hommes de leurs maux de tête acquiert un immense mérite : combien plus celui qui veut les affranchir tous d’une infinie souffrance et les doter d’infinies qualités !

23. Quelle mère, quel père est capable d’un vœu aussi généreux ? Quel dieu, quel ṛishi9, quel brahmane ?

24. Aucun d’eux ne forma jamais, fût-ce en rêve, pareil désir pour lui-même ; comment le ferait-il pour autrui ?

25. Cette perle des êtres, cette perle sans précédent [le Bodhisattva], comment naît-elle, puisque les autres n’éprouvent pas d’inclination, même intéressée, au bien d’autrui ?

26. Source de la joie du monde, remède à la