Page:Finot - La Marche à la lumière, Bodhicaryavatara, poème sanskrit de Cantideva.djvu/39

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vore, sa vue affaiblie ne reconnaît plus le monde.

45. Que sera-ce lorsque les affreux messagers de Yama prendront possession de moi, dévoré d’épouvante et de fièvre, souillé de mes propres ordures ?

46. Mes regards effrayés chercheront de tous côtés un moyen de salut. Quel être de bonté viendra me tirer de cet immense péril ?

47. Voyant l’espace vide de tout secours, replongé dans l’affolement, que ferai-je alors, en présence du lieu terrible ?

48. Dès maintenant j’ai recours aux puissants Gardiens du monde, qui s’évertuent à protéger le monde, qui dissipent toutes les terreurs, aux Vainqueurs !

49. J’ai recours de toute mon âme à la Loi par eux atteinte, qui détruit le danger des transmigrations, et à la foule des Bodhisattvas.

50. Éperdu de crainte, je me donne à Samantabhadra ; je me donne moi-même à Mañjughosha.

51. Au protecteur Avalokita, dont tous les actes sont dominés par la compassion, je jette mon cri de détresse et d’effroi : « Qu’il me garde, moi pécheur ! »

52. Le saint Akâçagarbha et Kshitigarbha22, et tous les Miséricordieux, je les invoque pour mon salut.

53. Celui dont la seule vue terrifie et met en