Page:Finot - La Marche à la lumière, Bodhicaryavatara, poème sanskrit de Cantideva.djvu/88

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

115. La vénération qui s’attache à la bonté, voilà la grandeur des créatures ; le mérite que produit la dévotion aux Buddhas, voilà la grandeur des Buddhas.

116. Les créatures sont donc semblables aux Buddhas en ce qu’elles possèdent une parcelle des vertus d’un Buddha ; mais aucune n’est en réalité semblable aux Buddhas, océans de qualités dont les parcelles sont infinies.

117. Ceux-ci concentrent en eux l’essence de toutes les qualités : qu’un seul atome s’en trouve dans une créature, les trois mondes ne seraient pas pour elle un hommage suffisant.

118. Or, cette parcelle insigne, qui fait lever en nous les vertus d’un Buddha, elle est présente chez les créatures ; c’est en raison de cette présence que les créatures doivent être honorées.

119. D’ailleurs, quel autre moyen avons-nous de nous acquitter envers les Buddhas, ces amis sincères, ces bienfaiteurs incomparables, que de plaire aux créatures ?

120. Pour les créatures, ils déchirent leur corps, ils pénètrent dans l’enfer : ce qu’on fait pour elles, on le fait pour eux. Il faut donc faire le bien, même à nos pires ennemis.

121. Alors que mes maîtres eux-mêmes se dévouent sans réserve pour leurs enfants, comment pourrais-je, moi, témoigner à ces fils de mes maî-