Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/41

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beds en possédaient des parties, chaque homme intelligent en portait un fragment avec lui. Il y avait un Pehlewan, d’une famille de Dihkans. brave et puissant, plein d’intelligence et très-illustre ; il aimait à rechercher les faits des anciens et à recueillir les récits des temps passés. Il fit venir de chaque province un vieux Mobed, qui avait rassemblé les parties de ce livre ; il leur demanda l’origine des rois et des guerriers illustres, et la manière dont ils organisèrent au commencement le monde, qu’ils nous ont transmis dans un état si misérable, et comment, sous une heureuse étoile, ils terminèrent chaque jour une entreprise. Les grands récitèrent devant lui, l’un après l’autre, les traditions des rois et les vicissitudes du monde. Il écouta leurs discours, et en composa un livre digne de renom. C’est le souvenir qu’il a laissé parmi les hommes, et les grands et les petits célébrèrent ses louanges.



SUR DAKIKI LE POETE


Les chanteurs chantaient à tout le monde beaucoup d’histoires de ce livre, et le monde se prit d’amour pour ces récits ; tous les hommes intelligents et tous les hommes de cœur s’y attachèrent. Alors parut un jeune homme, doué d’une langue facile, d’une