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CORRESPONDANCE

Si ce temps continue, nous ne pourrons guère sortir de notre chambre. Tant mieux, nous aurons différentes et nombreuses choses à y dire (et à y faire ?).

Adieu, mille baisers sur tes beaux yeux. À toi.


349. À LA MÊME.

Entièrement inédite.

Mardi, minuit, 2 novembre 1852.

Chère bien-aimée. J’espère que dans huit jours à cette heure-ci, je toucherai à la Reine[1] malgré les vers de l’ami qui sont, d’hier, dans la Revue de Paris. Comment ça se fait-il ? Est-ce une galanterie indirecte du sieur Houssaye à ton endroit, ou tout bonnement pour emplir quelques lignes et ne sachant que dire ?

Je partirai mardi prochain à 1 h 30 et j’arriverai à Mantes à 3 h 43. Quant aux convois qui partent de Paris, il y en a un à midi et un autre à 4 h 25 (par celui-là tu n’arriverais qu’à 6 heures). Prends donc le premier, qui arrive à 1 h 50. Tu feras tout préparer, commanderas le dîner, etc.

Ce n’est point pour te contrarier que je ne viens que mardi au lieu de lundi, mais je vais finir ma semaine et j’emploierai lundi à te chercher quelques notes, bouquins et gravures pour ton Acropole. Cela me tourmente beaucoup. Je me suis mis dans la tête qu’il faut que tu aies le prix et il me semble

  1. Voir lettre no 340.