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CORRESPONDANCE

machine à monter. Je me suis jeté là dans une besogne bougrement difficile. Je ne sais quand j’aurai fini, ni même quand je commencerai.

Ai-je bien fait d’envoyer ma carte au père Dumas ? il me semble que oui ; car son article, à tout prendre, était favorable, bien qu’il ait lu mon livre légèrement. Je sais pertinemment qu’il y aura un article sur moi dans l’Univers[1] ; je vous le recommande.

J’ai reçu le Cuvillier[2]. C’est d’une insigne mauvaise foi. Remarquez-vous qu’on affecte de me confondre avec le jeune Alex ? Ma Bovary est une Dame aux Camélias, maintenant ! Boum ! Quant au Balzac, j’en ai décidément les oreilles cornées. Je vais tâcher de leur triple-ficeler quelque chose de rutilant et de gueulard où le rapprochement ne sera plus facile. Sont-ils bêtes avec leurs observations de mœurs ! Je me f… bien de ça !


538. À ERNEST FEYDEAU.
[Début de juin 1857.]
Aimable Nabouchoudouroussour,

On vous attend lundi 8 juin, train 7 h. ½, à la gare de la rue Verte. J’ai écrit à Saint-Victor pour l’inviter et j’écrirai à Théo un de ces jours. Mais j’espère bien que c’est une affaire convenue depuis longtemps.

  1. Article de Léon Aubineau, hostile à Madame Bovary.
  2. Journal des débats, 26 mai 1857, voir cet article dans Madame Bovary, notes, p. 527.