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CORRESPONDANCE

tique, n… de D… ! ça porte malheur et ça n’est pas propre. « Périssent les États-Unis plutôt qu’un principe. » Après une concession il en faut faire une autre, etc. Vois ce pauvre Théo. Ce sont d’ailleurs des choses fort peu payées, et quand même ! non ! N’en parlons plus.

Quant à ta lettre à Thierry, elle est moins difficile à écrire que celle de Janin, et si tu veux, je te la fais incontinent, de façon à ce qu’il soit enchanté de toi et qu’il puisse même la montrer à Fould. Car la proposition part peut-être du ministère d’État ? Est-ce une façon de te faire payer ta croix ?

J’ai passé mon après-midi au cabinet des médailles ; ma besogne ne sera pas longue. J’espère qu’il en sera de même pour les pierreries.

La présidente, que j’ai rencontrée tantôt dans la rue, m’a dit que les sieurs D*** et B*** ne voulaient pas se trouver avec Feydeau, « ne pouvant se résigner à lui faire le moindre compliment sur son livre ». Je trouve cette bégueulerie du plus haut goût dans ces deux messieurs. Elle les croit jaloux de la vente, aperçu littéraire qui peut être vrai.


637. À LOUIS BOUILHET.
[Paris] 29 mars 1860.

J’ai fait hier connaissance de mon futur neveu Adolphe Roquigny. C’est un fort homme et qui me paraît doux comme un agneau. Les jeunes