Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 4.djvu/376

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
370
CORRESPONDANCE

Deux Mondes une nouvelle[1] que l’on dit peu raide.

Je n’ose te donner un avis sur la fin de ta pièce par peur de te conseiller une couillonnade ou une imprudence. Le public est si bête, si stupide, si idiot ! D’autre part, c’est embêtant de rater une belle chose et peut-être qu’à force d’art, on peut la faire passer ? Vois, cherche. Je serai tout aussi embarrassé que toi.

Est-ce que tu vas prendre mon genre de te livrer à des lectures sans fin ? Jolie manière de perdre son temps.

Adieu, vieux. Il y a des fois où j’ai des soifs de toi à prendre le chemin de fer pour aller t’embrasser.

À toi, mon pauvre Quaraphon !


638. À MADEMOISELLE LEROYER DE CHANTEPIE.
[Paris, 30 mars 1860].

Non, je ne vous oublie pas. Mais à Paris les jours passent si vite ! Et je suis dans un tel train d’occupations et de lectures, que je ne fais pas toujours ce que je veux et ne vois pas les gens que j’aime. Voici d’ailleurs mes excuses :

1o Je suis arrivé ici à l’époque du jour de l’an, et j’ai été pris par les visites et courses de la nouvelle année. 2o Le 15 janvier j’ai fait une chute assez grave, qui m’a retenu une huitaine au lit.

  1. L’Homme au bracelet d’or.