Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 4.djvu/452

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
446
CORRESPONDANCE

Amusez-vous à la campagne et pensez à moi qui ne vous oublie pas et qui vous baise les mains.

N. — quant à l’étrange démarche de mon mameluck chez votre portier, je vous expliquerai l’histoire ; mais par pitié pour lui, vous la garderez pour vous s. v. p.


690. À MADAME JULES SANDEAU.
Croisset, 1er septembre [1861].

Comme voilà longtemps que je n’ai entendu parler de vous ! — et qu’il est doux de vivre ainsi sans savoir si les gens qu’on aime sont morts ou vivants ! Où êtes-vous ? Que devenez-vous ? Que lisez-vous ? etc… Allez-vous en vacances quelque part ? à des eaux, à des bains quelconques ? — Ou bien restez-vous tout bonnement dans votre jardin ? — Et cette fameuse promesse de venir me faire une petite visite ?…

Quant à votre esclave indigne, il continue à mener la même existence que par le passé, une vie de curé, ma parole d’honneur ! Il me manque seulement la soutane. Quant à la tonsure et au reste, c’est complet !

Puisque vous êtes une personne littéraire, et que vous vous intéressez à mes longues turpitudes, je vous dirai que le mois prochain j’espère commencer mon dernier chapitre. Le tout sera, probablement, fini au jour de l’an. Mais plus j’avance dans ce travail, plus j’en vois les défectuosités et plus j’en suis inquiet.