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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Est-ce que la main des amis n’est pas un peu là-dedans ? Je dis d’un ami ou d’une amie ? Cette dernière a été bien aimable aussi, car c’est d’elle que j’ai appris ma nomination.

Mille remerciements de votre sincèrement dévoué.

P.-S. — Ce serait le cas de trouver quelque chose de spirituel et de bien senti. Mais je ne trouve rien. Donc, une repoignée de main.


858. À EDMOND ET JULES DE GONCOURT.
Caude-Côte, près Dieppe, 16 août [1866].

Eh bien, et vous ? J’ai été tout désappointé de voir à votre place Ponson du Terrail ! Et ma joie est troublée puisque je ne la partage pas avec vous. Mon délire est d’ailleurs médiocre. J’ai la tête forte et je consentirai encore à vous saluer. N’importe ! ça m’embête que mes bichons n’aient pas l’étoile.

Figurez-vous qu’un facteur de Croisset, idiot, a renvoyé votre lettre du 19 juillet, rue de la Chaussée-d’Antin, 21. J’ignore le sens de cette facétie. Ce qu’il y a de sûr, c’est que votre lettre m’est arrivée après avoir beaucoup voyagé, il y a six ou sept jours seulement, jeudi dernier, je crois. Cela vous explique mon long silence.

J’ai été en Angleterre voir des amis. Je suis revenu à Paris. J’ai été à Chartres. J’ai eu la foire, j’ai dîné deux fois chez la Princesse. Je suis ici