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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Le résultat de mon voyage a donc été nul. J’ai dîné deux fois avec Monseigneur, avec les Bichons, et avec Duplan qui va partir pour l’Égypte et, en somme, ne me suis nullement ennuyé. […]

Mme Sand m’a envoyé la collection complète de ses œuvres : 75 volumes ! […]

Ton vieux ganachon, ta vieille momie, ton vieux bonhomme en baudruche, ton petit oncle Croûtonneau, ton Bourg-Achard en pain d’épices,

Ton oncle qui t’aime.

867. À MADEMOISELLE AMÉLIE BOSQUET.
Croisset, dimanche 22 [sic, pour 23 septembre 1866].

Que devenez-vous ? Où êtes-vous ? Que faites-vous ?

Ce n’est pas gentil d’oublier comme ça un homme qui vous aime.

Je n’ai pas été chez vous, à Paris, au mois d’août, parce que je vous croyais chez Mme Fourneaux. Vous n’êtes donc pas revenue par Rouen ?

J’ai eu, depuis six semaines, une vague colique, révérence parler, qui m’amollissait singulièrement ; mais le vent de la mer (j’arrive de Dieppe) m’a retapé, et je vais me remettre à mon lourd bouquin. J’espère avoir fini la 2e partie à la fin de février. Restera la 3e !

Bref, je n’aurai pas terminé le tout avant deux ans ! Il est inutile que je vous ennuie de mes jérémiades ; mais je suis terriblement inquiet de ce livre. Sa conception me paraît vicieuse.