Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 5.djvu/301

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
295
DE GUSTAVE FLAUBERT.

qui parlent avec le bout des ongles ! » de semblables raretés sont fréquentes.

Charmant, le chapitre ii : le Bois de Boulogne. Pourquoi n’avoir pas commencé le roman à cet endroit-là avec les portraits des deux rivales ?

J’aime beaucoup le bal, où il y a d’excellents détails : « Des nuages de gaze et de dentelles coupés par des éclairs de rubis et de diamants passaient aux bras de cavaliers aussi noirs que possible. » Pourquoi gâter une vraie merveille de style ! Oh ! les femmes !

Page 43, nous retombons dans Célimène et Arsinoé !

La sortie de d’Arelle fumant son cigare, excellente !

Les rêveries de Madeleine au soleil levant, très bon. Il y a un vrai talent de moraliste dans l’analyse de Madeleine en prières. C’est senti et profond.

Page 99 : « offrant en miniature un tableau de l’industrie universelle. » Hum ! hum !

Les deux dialogues entre la duchesse et le comte, chapitres ix et x, sont pleins de talent scénique. À la bonne heure ! Rien, ici, ne pourrait remplacer le dialogue.

De Breuil et sa maladie m’intéressent peu. On n’a nulle inquiétude sur son compte. La visite que ses deux amis lui font est spirituelle.

Page 57. Les preuves de l’identité (fausse) du comte devaient, il me semble, être données ici par Madeleine. Cela dérouterait le lecteur qui serait convaincu, comme de Breuil, que le comte est un honnête homme ??? Et ça abrégerait les explications postérieures.