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CORRESPONDANCE

J’espère avoir fini ma seconde partie à la fin de janvier, et tout le reste dans l’été de 1869, ce qui ne me promet point, jusque-là, poires molles.

Tu serais bien aimable de m’envoyer une re-Comtesse de Châlis, pour la répandre.

La mienne est déjà éreintée.

Je te remercie des trois numéros du Figaro. Qu’est-ce que ça devient ?

Rugis-tu contre M. Thiers ? Quel profond penseur, hein ! Peut-on voir un Prud’homme plus radical ? Est-on bête en France, n… de D… !

Là-dessus, je t’embrasse.

Ton G. F.

946. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Croisset, samedi soir [1867].

Je m’ennuie beaucoup de vous, Princesse, car je n’ai as reçu de vos nouvelles depuis longtemps. Que devenez-vous, par la température sibérienne qu’il fait ?

Avez-vous fini l’arrangement de votre galerie ?

Il m’a été impossible de retrouver le numéro de cette maison du boulevard Bineau dont je vous avais parlé et où il y a une ornementation indienne. Chennevières pourrait vous donner ce renseignement, en le demandant à Foulogne. Mais je crois la chose (entre nous) peu intéressante à contempler.

Connaissez-vous un joueur de harpe qui s’appelle Godefroy ? Le hasard me l’a fait entendre la semaine dernière. Il me semble qu’il n’a jamais joué chez Votre Altesse. Quant à moi, il m’a ravi. Je crois qu’il vous produirait le même plaisir.