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CORRESPONDANCE

Jamais, je crois, je n’ai lu quelque chose qui m’ait pénétré plus profondément que les Bains d’Acqui. Vous m’avez remis sous les yeux les Pyrénées et les Alpes. Avec vous, du reste, on est toujours sur les sommets.

Le lourd roman auquel vous vous intéressez (lourd pour moi en attendant qu’il le soit pour les autres) ne sera pas terminé avant une grande année. Je suis en plein, maintenant, dans l’histoire de 48. Ma conviction profonde est que le clergé a énormément agi.

Les dangers du catholicisme démocratique, que vous signalez dans la Préface de votre Révolution, sont tous advenus. Ah ! nous sommes bien seuls !

Mais vous restez, vous !

Je vous serre les mains très fort, en vous priant de me croire, mon cher maître, votre très affectionné.


959. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Mars [1868].

Hélas, non, Princesse, je ne serai pas libre mercredi prochain. J’ai le soir un dîner dont le jour a été choisi par moi. Et puis le soir, à neuf heures, un rendez-vous d’affaires (pour la vente d’une ferme, etc., un tas de choses ennuyeuses !).

Mais je prendrai, mercredi, la liberté de me présenter chez vous, dans l’après-midi, de bonne heure, de sorte que ma première course sera (comme d’habitude) pour aller offrir mes respects