certaine impatience, et serait très dupe si ton mari ne venait pas mercredi.
Je ne demanderais pas mieux que de l’accompagner. Mais il faut être raisonnable et rester à son sacerdoce.
Mme Cloquet m’a écrit hier pour me dire que M. de Montblanc m’attendait afin de partir ensemble vers Toulon. Le beau temps qu’il fait présentement ajoute à mes regrets. J’aimerais fort à batifoler sur les rivages de la Méditerranée ! Mais mon cinquième chapitre, que deviendrait-il ? Un dérangement de quinze jours me ferait perdre tout mon hiver.
J’irai samedi prochain à la foire Saint-Romain avec Monseigneur. C’est moins loin, moins long et moins cher.
Mon fameux tricot est fini. Il me va admirablement et ne manque pas de cachet.
Nous avons hier dîné à l’Hôtel-Dieu sans aucune compagnie que les maîtres de la maison.
Voilà, mon pauvre loulou, toutes les nouvelles. Il me reste maintenant à te remercier pour ta charmante lettre de ce matin, laquelle m’a donné envie de te couvrir de bécots. Pourquoi ne lis-tu plus de choses sérieuses ? C’est ainsi que peu à peu on s’enfonce dans l’abjection ! Tu as cependant assez emporté de livres. Mets-toi à ce bon Froissart, ça t’amusera.
J’oubliais deux choses : 1o Mme Fortin a disposé de son toutou ; 2o Monseigneur m’a dit que Don Dick d’Arrah était devenu d’une moralité suspecte. Il est un peu filou. Quelle désillusion !
3o Fait important : l’amour d’horloger a comparu jeudi, à Croisset, avec le bras en écharpe.