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CORRESPONDANCE

beau. Assez parlé de cette affaire : j’en laisse la décision, ma petite Caro, à ta sagesse et à ton cœur.

J’ai eu, avant-hier et aujourd’hui, la visite d’Ernest Chevalier, qui vient d’être nommé procureur impérial à Lyon. Je l’ai trouvé très bon enfant et très gentil. Feydeau est venu me voir deux fois, ainsi que Saint-Victor et mes bichons ; il n’est pas jusqu’à l’aimable Claudin qui n’ait comparu au pied de mon lit. Je crois que je touche à la fin. N’importe ! ç’a été une drôle de manière de passer mon temps de Paris.

Lévy, qui est venu me voir aujourd’hui, m’affirme que mon livre peut paraître dans quinze jours et même avant. J’aurais besoin de toi pour mes dédicaces et mes bandes.

Adieu, mes pauvres compagnes ; prenez garde au froid, il fait un temps terrible.

Adieu, chère Caro.


Ton vieux scheik.

746. À BEUZEVILLE.
Lundi 27 [octobre 1862].
Cher Monsieur,

Je viens réclamer de votre complaisance un petit service que vous ne me refuserez pas, j’en suis sûr.

Voici le fait :

Le Journal de Rouen a publié ces jours derniers une lettre de M. de Nieuwerkerke (le directeur