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CORRESPONDANCE

sieurs se sont servis. Si elle m’appartenait, il est certain que je la démolirais.

Oh ! Quelle haine ! quelle haine ! Elle m’étouffe ! Moi qui étais né si tendre, j’ai du fiel jusqu’à la gorge.

Adieu. Je t’embrasse.

Ton mari nous invite à venir chez lui, à Neuville. Le voyage ne sera pas commode pour ta grand’mère. Mais elle le fera, malgré tout.


1148. À EDMOND DE GONCOURT.
[31 janvier ou 1er février 1871].

Êtes-vous tué ?

Comme j’ai pensé à vous, depuis quatre mois ! Il m’est impossible de bouger de Rouen, à cause de ma mère. Dès que ma nièce sera revenue d’Angleterre je ferai le voyage de Paris.

Envoyez-moi de vos nouvelles et de celles de nos amis, de Théo particulièrement.

À vous, je vous embrasse.

Quai du Havre, 95.

1149. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Samedi soir [18 février 1871].

Je ne vous ai pas écrit parce que nous avons été du 5 décembre au 1er février complètement bloqués, comme dans une ville assiégée. Il était