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DE GUSTAVE FLAUBERT.

1196. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Jeudi soir [1871].

Me voilà non loin de vous, Princesse, et pas encore près de vous cependant, car je suis empêtré dans des affaires théâtrales fort compliquées, d’autant plus que j’ai peu de temps à moi. Il faut que je m’en retourne bientôt à Croisset.

Je me propose d’aller vous voir dimanche. Si je n’ai pas trop de rendez-vous, samedi soir je pousserai même l’audace jusqu’à vous demander l’hospitalité pour vingt-quatre heures ; cela me ferait une bonne soirée.

Seriez-vous assez bonne pour m’envoyer l’adresse de M. Benedetti[1], dont je viens de recevoir le volume ?

Je vous baise les deux mains très longuement en me mettant à vos pieds, ce qui est une jolie place

et suis, Princesse,
Votre.

1197. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, mardi 1er août 1871.

Ma chère Caro, j’ai reçu hier au soir une lettre de toi si gentille qu’elle m’a attendri « presque, presque » jusqu’aux larmes, si bien qu’il m’ennuie

  1. Ma mission en Prusse, 1 vol., Plon, éd.