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DE GUSTAVE FLAUBERT.

qui a dû te donner bien du mal. Aussi est-il très bien. Il a eu l’admiration de Desbois et de Philippe qui sont venus exprès pour le voir. Dès que je saurai M. Nétien revenu à Rouen (il l’est peut-être), j’irai le lui porter et m’entendre avec lui.

N. B. — Ce n’est pas 500 francs que je prie Ernest de nous envoyer, mais mille au moins, car hier on est venu m’apporter la note des impositions qui se montent à 432 francs. Aussi, quand j’aurai payé le boucher et M. Poutrel, il ne nous restera pas grand’chose. Je suis honteux vis-à-vis de ce dernier, qui attend son argent depuis la fin de juillet et que j’ai été obligé d’aller voir hier au soir pour cela ! Tu n’imagines pas comme le ménage m’assomme ! Les questions d’argent m’exaspèrent de plus en plus ! C’est une faiblesse, mais c’est comme ça !

Je travaille maintenant énormément, si bien que j’ai un mal de tête continu, à force de lire. Hier, au moment où j’allais piquer un chien sur mon divan, sont arrivés les papiers d’impositions ! J’ai cru que j’en suffoquerais de colère !… aucune nouvelle de la Princesse ! […]

Monsieur a le bourrichon monté et n’entend pas qu’on le dérange de son Olympe ! Il me faudra encore quinze bons jours de préparation avant de commencer les phrases. Je crois que tes louanges, mon pauvre loulou, m’ont encouragé… La compagne que tu vas avoir ne remplacera pas l’autre. Frankline doit être d’une société charmante.

J’irai probablement cette semaine à Neuville voir le père Baudry, bien que ça me dérange.