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CORRESPONDANCE

J’ai échangé avec Mme Sand des épîtres politiques. Les siennes paraissent dans le Temps. Le congrès de Lausanne[1] vous réjouit-il ? Auriez-vous souhaité ouïr André Léo ? Ah ! pauvre, pauvre humanité !


1212. À PHILIPPE LEPARFAIT.

Entièrement inédite.

[Mardi soir, 10 octobre 1871].
Mon cher Enfant,

Voici le résultat de mes courses, lesquelles se montent à un joli total.

L’Odéon (j’ai vu Duquesnel) se propose de jouer Aïssé après la pièce[2] de Charles-Edmond, qui viendra après celle de Cadol[3] dont la première a lieu demain. En mettant les choses au pire, cela remet la première d’Aïssé en janvier.

Duquesnel nous propose Berton fils pour Aydé (soutenant qu’il vaut mieux que Lafontaine, lequel est engagé à l’Odéon pour le mois de février),

  1. Congrès de la ligue de la Paix et de la Liberté. Ligue pacifique fondée en 1867 par Barné, Sagg, etc. ; Quinet et Michelet en firent partie. Le Congrès s’ouvrit à Lausanne en septembre 1871 ; les partis socialistes et révolutionnaires de toutes les nationalités y furent représentés. Les démocrates allemands envoyèrent leur salut aux camarades Français « délivrés de l’homme du 2 décembre », et une dame André Léo fit une longue apologie de la Commune.
  2. La Baronne, drame en quatre actes en prose, de Édouard Foussier et Charles Edmond.
  3. Les Créanciers du Bonheur, comédie en trois actes en prose, représentée sur la scène de l’Odéon le mercredi 11 octobre 1871.