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DE GUSTAVE FLAUBERT.

2o parce que je vous ai demandé plusieurs fois sur quelles bases s’était reconstitué le dîner Magny.

Je n’ai pu être aux deux agapes où j’étais convoqué, pour la raison que la première fois j’étais pris et la seconde fois je n’étais pas à Paris. Voilà, mon bon.

À vous.

Rue Murillo, 4, parc Monceau.


1254. À UNE AMIE[1]
(fragment).
[1872, entre janvier et avril.]

[…] Votre ami continue à n’être pas gai. Pourquoi ? Tous les amis disparus, la bêtise publique, la cinquantaine, la solitude et quelques soucis, voilà les causes, sans doute. Je lis des choses très dures, je regarde la pluie tomber et je fais la conversation avec mon chien ; puis, le lendemain, c’est la même chose, et le surlendemain encore la même chose.

Si vous voulez savoir des nouvelles de mon intérieur, vous apprendrez que mon larbin Émile est père d’un fils. Sa joie, quand sa femme lui a fait ce cadeau, était curieuse à voir. Autrefois, je ne l’aurais pas comprise. Maintenant, c’est différent. J’étais né avec un tas de vertus et de vices

  1. Ce fragment, — comme ceux qui suivent — a été publié par Guy de Maupassant dans son étude Gustave Flaubert, sa vie intime (Revue Nouvelle, 1er janvier 1881). Aucune indication précise ne permet de déterminer la destinataire de ces lettres ; elles sont toutes adressées à la même femme, amie de Flaubert.