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CORRESPONDANCE

souvenir ainsi qu’à celui de votre « cher Jules ». Je pense à lui extrêmement, car je me souviens des vacances de l’année 1840 !

Tout ce que je revois me remet en mémoire sa compagnie et sa personne.

Le temps est très chaud, nous sortons fort peu, et nous ne sommes pas, ma compagne et moi, d’une gaieté excessive. Pour fuir l’oisiveté, je tâche de travailler, mais je n’ai pas de cœur au travail. Il me faudra du temps pour me remettre de tous les deuils que j’ai subis depuis trois ans !

Adieu, chère madame ; embrassez pour moi le bon M. Cloquet, et croyez à la sincérité de mon attachement.

Votre très humble et dévoué.


1317. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Samedi [3 août 1872].
Princesse,

Je commençais à trouver que vous m’oubliiez un peu. Il m’ennuyait de n’avoir pas de vos nouvelles, et j’allais vous écrire, quand j’ai reçu votre aimable billet du 29.

Mon temps de bains, dieu merci, touche à sa fin, et dans huit jours j’espère bien que nous serons à Paris. Je me propose d’aller vous demander à dîner dimanche.

Il faut que je m’en retourne à Croisset pour mes affaires, qui du reste prennent une assez bonne