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CORRESPONDANCE

ami le baron Larrey[1]. Petit repas fort bon et fort aimable. Vendredi je dîne avec la mère Sand et samedi je vais à la première représentation de la Petite Fadette, un opéra-comique que l’on a fait sur son roman. J’ai eu, dimanche, toute la journée, la visite de ce bon Bardoux (de Clermont).

Le roman de ton Vieux est attendu très impatiemment. Les petites feuilles s’occupent beaucoup de moi et disent pas mal de bêtises sur mon compte. Rien que quatre articles sur la « boîte » qui contenait mon manuscrit !

Quant à Aïssé, j’ai le plus grand espoir. Comme ta maman va s’ennuyer à Croisset, arrange-toi pour qu’elle n’y reste pas longtemps. Dans toutes ses lettres, elle me talonne pour revenir, sans songer que j’ai des affaires qui me retiennent à Paris. Ainsi, depuis que je suis levé j’ai corrigé trois épreuves et, après mon déjeuner, je vais aller à l’imprimerie. J’espère toujours paraître vers la fin d’octobre. Mais il ne faut pas perdre de temps.

Adieu, mon pauvre Caro chéri.

Je t’embrasse fort et très tendrement.

Ton vieux bonhomme en baudruche.

1061. À PHILIPPE LEPARFAIT.

Entièrement inédite.

Lundi 4 h.
Mon cher enfant,

J’ai enfin, hier au soir, mis la main sur les directeurs de l’Odéon. Ils m’ont paru fort désap-

  1. Fil du chirurgien du Premier Empire.