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DE GUSTAVE FLAUBERT.

je serais le plus capable. Mais avec qui la partager, la lune ?

Écrivez-moi un petit mot. La vue seule de votre chère écriture sera comme la goutte d’eau dans le désert.

Dans une quinzaine de jours, à la fin de l’autre semaine, j’espère bien vous aller faire une petite visite, avant de m’en retourner à Croisset.

D’ici là, Princesse, je suis à vos pieds et vous baise les deux mains.

Votre fidèle serviteur.


1470. À SA NIÈCE CAROLINE.
Kaltbad-Righi (Suisse), dimanche, 6 heures, [12] juillet 1874.

Ah ! enfin ! Voilà donc une lettre de ma pauvre fille ! La vue de ton écriture m’a retiré un poids de dessus l’estomac ! d’autant plus que Daviron, à qui j’ai retélégraphié hier soir, ne m’a pas encore répondu ! Demain matin tu auras une lettre de moi à Neuville. Depuis quelques jours j’étais rongé d’inquiétude. C’est le fait de l’oisiveté, et peut-être aussi de ma tendresse pour mon Caro.

Est-ce que ma lettre et mon télégramme, envoyés d’ici au Rydberg ne vous sont pas parvenus ?

Ernest est-il content de son voyage sous le rapport commercial ? Que lui a dit et ordonné Guéneau de Mussy ? Mais d’abord auquel des Guéneau de Mussy a-t-il eu recours ? Est-ce l’ancien médecin des d’Orléans, ou bien Noël Guéneau de Mussy ? Ce dernier vaut mieux que