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CORRESPONDANCE

que son cousin. Je l’ai autrefois connu, d’abord à Rouen, où il a dîné chez ton grand-père qui lui a fait un dessin pour lui expliquer je ne sais quoi sur les fractures du fémur que Guéneau n’avait jamais pu comprendre jusque-là ; puis je l’ai revu à Trouville, et chez Taine, dont c’est un grand ami. Enfin, cet excellent M. Commanville a grand tort de ne pas suivre illico ses prescriptions. Je ne peux pas le forcer à s’en aller aux Eaux-Bonnes, et je regrette de n’avoir pas ce pouvoir. Maintenant, n’en parlons plus.

Le Moscove a maintenant la goutte aux deux pieds. J’ai reçu de lui, ce matin, une lettre charmante, mais fort triste[1].

Le Sexe faible ne m’inquiète nullement. Qu’il réussisse ou ne réussisse pas, je m’en bats l’œil, profondément ! M. Vieux a tant d’orgueil qu’il est (je le crois du moins) inaccessible à la vanité.

Du reste, je me propose d’être à Cluny terrible et pas du tout bon enfant, pas du tout commode.

Adieu, pauvre chère fille ! Dans une dizaine de jours, j’espère être à Neuville et t’embrasser, car il a bien envie de te voir, ton pauvre

Vieux.

1475. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, vendredi, 4 heures, 24 juillet 1874.

Nous sommes arrivés ce matin à 7 heures. Je viens de me réveiller et j’ai la tête tout étourdie.

  1. La lettre de Tourgueneff est datée : « Moscou, boulevard Pretchistenski, au comptoir des Apanages, dimanche 12 juillet/30 juin 1874. » (Halpérine-Kaminsky, p. 80.)