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CORRESPONDANCE

Caro. J’imagine que Weinschenk m’appellera à Paris plus tard qu’il ne l’avait dit.

Adieu, pauvre chère fille.

Vieux t’embrasse tendrement.


1499. À GEORGE SAND.
[Croisset] Samedi, 26 septembre 1874.

Donc, après m’être embêté comme un âne au Rigi, je suis revenu chez moi au commencement d’août et je me suis mis à mon bouquin. Le début n’a pas été commode, il a été même « espovantable » et j’ai « cuydé » en périr de désespoir ; mais à présent ça va, j’y suis ; advienne que pourra ! Du reste, il faut être absolument fol pour entreprendre un pareil livre. J’ai peur qu’il ne soit, par sa conception même, radicalement impossible. Nous verrons. Ah ! si je le menais à bien… quel rêve !

Vous savez sans doute qu’une fois de plus, je m’expose aux orages de la rampe (jolie métaphore) et « qu’affrontant la publicité du théâtre », je comparaîtrai sur les tréteaux de Cluny, probablement vers la fin de décembre. Le directeur de cette boîte est enchanté du Sexe faible. Mais Carvalho aussi, l’était, ce qui n’a pas empêché… Vous savez le reste.

Il va sans dire que tout le monde me blâme de me faire jouer dans un pareil bouis-bouis. Mais puisque les autres ne veulent pas de cette pièce, et que je tiens à ce qu’elle soit représentée pour