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CORRESPONDANCE

1524. À HENRI BRAINNE[1].
[Paris] 30 décembre [1874] 7 h.
Mon cher Ami,

Tu es bien aimable d’avoir pensé à moi et de me tenir au courant de tes travaux littéraires.

Toutes les fois que tu voudras m’envoyer de semblables épîtres, elles seront les bienvenues. Tu as raison de vouloir connaître les choses avant de les décrire. Cette probité est l’indice d’un bon esprit. La tricherie dans l’Art, comme dans le monde, n’amène que de piètres résultats.

Pour être fort, il faut être honnête. Contemple tout ce qui peut te servir. Lis beaucoup, lis le plus possible. Enthousiasme-toi pour les grands, moque-toi des petits et va de l’avant.

Pense à ta santé. Fais tout ce qu’il faut pour devenir un gaillard robuste. Les lettres exigent un tempérament de forgeron. N’oublie pas ce prétexte [sic, pour précepte], mon bonhomme, et embrasse-moi.

Ton vieil ami.

1525. À SA NIÈCE CAROLINE.
Croisset, dimanche, 2 heures [3 janvier 1875].

Je n’ai pas encore reçu ta lettre de mercredi ! Le télégramme d’Ernest, parti de Paris hier à 3 heures

  1. Rédacteur au Moniteur universel.