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DE GUSTAVE FLAUBERT.

En attendant, je vais m’y mettre (à mes affreux bonshommes). Je me suis raisonné. Il faut que ça marche. Dans quelques jours, je serai peut-être plus gaillard…

J’irai dîner à l’Hôtel-Dieu vers la fin de la semaine. J’ai besoin d’emprunter des livres de médecine à Achille et de lui faire plusieurs questions médicales. Mais je me propose de ne pas renouveler d’ici à longtemps cette partie de plaisir.

Mlle Julie n’a pas fait « les délices » du couvent de Sainte-Barbe. Il paraît que les bonnes sœurs se plaignent de ce qu’elle est « portée sur sa bouche ». Elle va revenir ici ce soir ou demain.

Je t’embrasse bien tendrement, ma pauvre chère fille.

Ton vieil oncle.

1537. À SA NIÈCE CAROLINE.
Croisset, jeudi 5 heures, 8 juillet 1875.
Ma pauvre chère Fille,

J’attends avec impatience ta lettre de demain matin. Pourvu qu’elle ne m’apporte pas une aggravation de mauvaises nouvelles !

Ah ! s’il pouvait y en avoir de bonnes ! Au moins, dis-moi toute la vérité. Je continue à avoir le cœur comme dans un étau et à ne pouvoir m’occuper de quoi que ce soit, malgré mes efforts.

Hier, à 8 heures du soir, il a fait ici un orage effroyable et tel que les « Anciens » ne se souvien-