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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Le bon Laporte m’a écrit qu’il viendrait me voir mercredi. Émile est à Rouen. Le jardinier fauche le gazon et Putzel est là, à côté de moi. Voilà tout.

Moi, je t’embrasse bien tendrement.

Ton pauvre vieux.

1541. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Croisset, mercredi 1 heure, 14 juillet 1875].
Chérie,

Mes deux invités Lapierre et Bataille viennent de partir, et j’attends Laporte.

Lapierre m’a pris à part et m’a dit que Tavernier, hier, lui avait parlé des affaires d’Ernest. Tavernier lui en a fait l’éloge (d’Ernest). Lapierre doit le revoir après-demain matin : il croit que l’affaire s’arrangera, parce que les créanciers y ont intérêt, et je te reverrai donc samedi ou dimanche, ma pauvre fille ! Cette perspective me fait bien plaisir.

Hier, je me suis forcé à travailler ; mais impossible ! Un mal de tête fou m’a arrêté, et tout a fini par un accès de larmes.

Retrouverai-je jamais ma pauvre cervelle ?

Mon Dieu, comme tout cela m’embête ! m’embête ! Quel abrutissement !

Le déjeuner de ce matin, que je redoutais, s’est bien passé ; un peu de distraction m’a soulagé. Bataille nous a conté des anecdotes amusantes.